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Réflexion

2 participants

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1Réflexion  Empty Réflexion Lun 27 Avr - 15:04

Pascal Mrozinski



Réflexion

Constat :

Nous sommes dans une crise systémique qui, du fait de la faillite de l’Etat, nous impose cette situation de confinement. Nos lois humaines sont dépassées par ce coronavirus qui lui, impose sa loi naturelle…
Cette crise sanitaire nous révèle ce qu’est  vraiment le néo-libéralisme et l’état d’urgence sanitaire, nonobstant la question de sauver des vies et surtout d’éviter un engorgement de nos services de réanimation, cet état d’urgence a pour objectif de permettre au marché de continuer à fonctionner en s’apprêtant à utiliser les vieilles recettes (sauvetage des grandes entreprises type Airbus, Air France, austérité pour le peuple, etc.) pour réparer les dégâts sans s’interroger sur les causes.

Confinés, probablement qu’une majorité de français, voire une très forte majorité, a le sentiment que l’Etat en tant que puissance anticipatrice et planificatrice garant de l’intérêt général et des solidarités, a failli.
On est bien dans une crise systémique, avec cette rupture, c’est la première fois que la population est réellement confrontée à ce qui caractérise un effondrement avec ce retour imposé des lois naturelles sur la question de la santé, et qui dans le même temps nous interroge sur les questions de l’alimentation…  et même de la sécurité quand on voit les références de Macron à l’état de guerre, et les mesures prises pour faire respecter le confinement… et  le pire est à venir avec la question de la sortie du confinement.

J’essaie depuis  quelques années de m’affranchir des cadres et schémas habituels d’analyse, basés ne premier lieu sur la croissance et le PIB, avec en arrière fond le fait que la toute puissance de l’homme et sa maîtrise technologique permettent d’avancer et de régler les questions posées.

Je pense au contraire que tout ce qui a fonctionné depuis la révolution industrielle, en période de croissance, ça ne fonctionne plus de la même façon en période de déclin, et nous sommes en période de déclin… la croissance du PIB est totalement corrélé au volume d’énergie disponible nécessaire au fonctionnement des machines de toutes natures qui nous ont amené à ce niveau de vie, bien sûr avec toutes ces inégalités que l’on connaît, mais cette question des inégalités est me semble-t-l complètement indépendante de la question de l’effondrement de nos sociétés… les ressources gratuites que nous donne la terre, quand on les utilise, on ne peut pas les remplacer.

Pour les solutions, c’est la même chose, les révolutions qui ont marché autrefois, ça ne marchera pas demain, l’échec des printemps arabes nous éclaire car + de pétrole, + de blé ça n’est pas possible et nous avons atteint le peak mondial de production de pétrole traditionnel en 2008 d’où la contraction des économies et la crise des subprimes…  

Le volume de la production de pétrole s’est effondré, il est fort peu probable qu’il retrouve son niveau, d’où la poursuite, voir l’accélération d’une décroissance de la production en Europe avec ce que cela engendre du point de vue de l’emploi, des revenus, etc.
Nous sommes dans des économies contraintes par les ressources nécessaires à la production des biens et services que nous utilisons… Avec cette crise, on se rend compte que nous sommes vulnérables et que la première nécessité pour nous, c’est de pouvoir se soigner, se nourrir, la question de la sécurité ne se pose pas encore, mais elle viendra.

Les lois naturelles vont progressivement reprendre le dessus sur des lois humaines que nous seront de moins en moins capables d’imposer, preuve faite avec ce coronavirus qui quand on lit les scientifiques, n’est pas plus dangereux qu’une grosse grippe mais inconnu et qui se propage grâce la mondialisation initiée par le néo-libéralisme et qui montre ainsi les limites des lois humaines…

C’est le propre de l’homme, on n’est pas équipé pour penser ce qui n’est pas dans notre zone de sensibilité immédiate, donc  le réchauffement climatique, les famines dans le monde, les risques nucléaires, etc. ., tout cela on (individuellement et collectivement) on a du mal à les conceptualiser et à les intégrer dans nos modes de pensée…

Là avec le coronavirus, on touche du doigt… on perd le maîtrise sur les évènements…
Les ruptures avec le système se feront par crises, successives ou conjointes dans de nombreux domaines… il s’agira alors d’encaisser les chocs dans les domaines  qui régissent la vie des êtres vivants :
- La santé,
- L’alimentation,
- La sécurité.
Inévitablement les lois de la compétition vont s’opposer à celle de la coopération.

Perspectives :

Pour sortir de cela, il nous faudra inventer un autre imaginaire, sortir des sentiers battus…

Mais le construire en s’affranchissant de nos modes de pensée d’humains tout puissant « Je pense un truc, émotionnellement cela me rassure, je le projette sur le réel parce que je suis tout puissant, et je transforme le monde… ». Il nous faut faire le deuil de ce monde pour en construire un autre, retrouver du sens dans un monde qui sera de plus en plus contraint, retrouver du lien avec  les autres, les humains et les non humains (animaux, plantes, etc. .).

Dans un monde contraint, on ne pourra pas tout protéger, mille questions vont se poser, dans ce cadre, les élites ont déjà fait sécession…  et notre avenir nous appartient à la fois par une réflexion et des  actions individuelles  et collectives, des tensions dans la société vont naître, nos élites et le système vont imposer des mesures autoritaires voire totalitaires…

Il nous faudra faire sans et à côté du système…

Dans ce paysage… comment évoluer, faire avancer les idées,  engager un changement, et par un savoir partagé, construire cet autre imaginaire ?
La question est posée…
Il est encore temps d’essayer de trouver des réponses… mais Il y a le feu à la maison comme le crie si bien et si fortement Greta Thunberg !

Pascal Mrozinski
Le 13 avril 2020, révisé le 27 avril.

2Réflexion  Empty Re: Réflexion Mar 28 Avr - 13:49

Delplancke



Je ne sais pas comment comprendre l'expression "faire sans et à côté du sytème "?

-s'il s'agit de s'affranchir d'un modèle ultra libéral qui a envahi toutes les sphères de la société et de l'état (le "new public mamagement" !!), alors je souscris à 100 % (mais c'est encore loin d'être gagné ; l'on commence d'ailleurs à voir comment se profile l'avenir avec des milliards déversés par les états , la BCE, ...pour les grosses entreprises ....-yc sous forme d'aide au chômage partiel par ex. - pour que le système économique se perpétue , et tout çà sans contre parties (sociales ou environnementales).La note c'est nous tous qui devront la payer (sous forme d'impôts ou d'austérité).

-mais il est trés important de continuer à "faire société" a fortiori sur un petit territoire comme l'ile d'Yeu, où la tentation du repli sur soi peut être forte dans des périodes comme aujourd'hui (c'est en tous cas ce que ressentent un certain nombre de non- islais en ce moment , attachés pourtant à ce que vive ce territoire , qu'il ne soit pas bien sûr une réserve naturelle pour citadins en mal de dépaysement, mais un territoire où expérimenter, réinventer , retisser....).
C'est pour cela qu'il doit rester ouvert à la société toute entière ( islaise ou continentale ): la société ce sont des soignants, des chercheurs, des enseignants , des artistes , des syndicalistes , des agriculteurs, des fonctionnaires.....les idées bouillonnent en ce moment dans des tas de collectifs , de territoires; sachons aussi en tirer profit.

Pour finir sur une note optimiste, songeons aussi que ce pays , dont l'économie avait été détruite à prés de 80 % après guerre , a été capable de mettre en place une sécurité sociale (etc...cfs programme du CNR) , reconstruire des infrastructures (hôpitaux , établissements de recherche,...) ....... (....c'était avant que Friedrich Hayek et Milton Friedman ne sévissent !)

Les grands rêves poussent les hommes aux grandes actions (?? Malraux , je crois )

3Réflexion  Empty Résilience collective Mer 29 Avr - 10:02

Pascal Mrozinski



Quand je dis faire sans et à côté du système, je veux dire que dès lors que l'on considère, comme moi, qu'un processus d'effondrement de nos sociétés industrielles mondialisées est engagé, le processus est inéluctable (réchauffement climatique, destruction de la biodiversité, décroissante de la production de pétrole jusqu'à épuisement, etc.).

Dans ce cadre, la question qui se pose est celle de radicalement faire autre chose (beaucoup plus qu'une reconstruction d'après guerre qui s'inscrivait dans le système), et donc de construire une résilience collective qui ne peut être que locale, mais partout et avec des mises en réseau et des échanges...

Volontairement ou pas... il faudra apprendre à vivre avec moins de ressources, donc faire des choix, c'est encore possible, mais ce n'est plus une question d'idéologie, de posture ou de modèle...

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