Quel horizon pour l'Ile d'Yeu / Forum pour une expression libre
Vous souhaitez réagir à ce message ? Créez un compte en quelques clics ou connectez-vous pour continuer.
Quel horizon pour l'Ile d'Yeu / Forum pour une expression libre

Forum pour une expression libre des citoyens pour l'Ile d'Yeu


Vous n'êtes pas connecté. Connectez-vous ou enregistrez-vous

Reflexion sur une revenu universel, ou revenu de transition écologique

2 participants

Aller en bas  Message [Page 1 sur 1]

Cristi Cohen



REVENU DE TRANSITION ÉCOLOGIQUE

La crise économique et sociale liée à la pandémie covid19 va entraîner une forte hausse du nombre de sans-emploi, des faillites de nombreuses entreprises du commerce, de l’artisanat, des activités de service, de l’aide à la personne… Une quantité importante de travail va se trouver brutalement inemployée, faute de structures et de cadre dans lequel s’exercer. Or des besoins essentiels de la population ne sont pas satisfaits !
Il va falloir dans les mois et peut-être les années qui viennent réorienter cette population vers des activités satisfaisant aux besoins de la transition écologique et sociale. Sinon la « massification » du chômage sera socialement insoutenable.
A l’instar des sociétés préindustrielles qui ont « fait en sorte » (Mouvement des enclosures en Grande-Bretagne, accès à la propriété privée de la terre pour ceux qui en avaient les moyens avec la Révolution française…) que les paysans soient expropriés, « expulsés » de leurs terres pour devenir des vagabonds, puis des ouvriers dans les manufactures, la crise actuelle va « expulser » des entreprises industrielles, commerciales et artisanales un grand nombre de personnes.
Il nous faudra accompagner et réaliser un transfert d’activité, une réaffectation du travail disponible. Nous devons nous en donner les moyens et inventer des passerelles compatibles avec les valeurs et objectifs de la Transition Ecologique. La crise dans les semaines et mois à venir, pourrait être l’occasion de créer de l’activité dans les secteurs qui correspondent aux besoins de la population, à la transition agricole et énergétique, tout en respectant zéro empreinte écologique et réparation de la biosphère (secteurs de la santé, agriculture/alimentation, construction, rénovation énergétique, transition énergétique locale, aide aux plus vulnérables, environnement... ). Mais encore faut-il que les personnes puissent vivre.
Le Revenu de transition énergétique me semble pouvoir être un outil utile.

Pour accepter la logique qui suit dans cet article, il faut au préalable accepter de raisonner autrement que ce que nous avons l’habitude de faire. Par exemple il faut remettre en question les dogmes ou croyances du type : le travail justifie le salaire ; les chômeurs sont paresseux ; le travail n’a pas de valeur s’il n’est pas rémunéré, le salaire rémunère le travail à sa « juste valeur » grâce à l’économie de marché ; les salaires élevés sont justifiés par les compétences, le niveau de diplôme et le pouvoir exercé ; en tant qu’être social, nous somme largement déterminés par notre travail professionnel ; le niveau de rémunération atteste de la valeur sociale ; nous désirons tous posséder la richesse matérielle signe extérieur de notre réussite ; la richesse d’un pays se mesure à la somme de sa production matérielle et immatérielle évaluée aux prix du marché,  mesurée par le PIB, = somme des valeurs ajoutées qui est répartie entre salaires, profits, impôts et dividendes.
Il faut par ailleurs, pour réfléchir à la pertinence du RTE, recenser les besoins des personnes, des familles, lister et prioriser les activités essentielles, les structures privées, les coopératives, les associatives à préserver de la tourmente, lister les infrastructures à sauvegarder et développer, lister et prioriser les activités à reterritorialiser et les échanges mondiaux à préserver et à poursuivre…

C’est d’une planification de type socialiste, dictatoriale, centralisée qu’il s’agit, me direz-vous !
Je ne le crois pas et ne le souhaite pas. Je pense au contraire que c’est sur une base plus inclusive et locale - mais pas isolée de la région, du territoire national ou du reste du monde - que la transition (ou un changement de système) pourrait se faire. Le local comprend le réseau associatif, l’économie sociale solidaire, les coopératives, les municipalités engagées dans la transition, et aussi le secteur entrepreneurial engagée dans une production utile et respectueuse de l’environnement…
La création d’un revenu de transition, sorte de revenu universel conditionnel ou pas (c’est à discuter) est me semble-t-il un outil qui mérite réflexion collective.
Des exemples des initiatives existent déjà. Des municipalités expérimentent : Grande-Synthe, dans le Département de l’Aude (en cours). Nous pourrions nous en inspirer et nous inscrire dans un réseau de transition.

Le principe du RTE

Chacun, y compris les inactifs, (les étudiants, personne en formation, adultes handicapés, chômeurs et retraités, …) devrait percevoir, un minimum mensuel, qui permettrait de payer un loyer, de manger, de se déplacer (peut-être gratuitement) dans la ville et banlieues…  En d’autres temps on aurait pu parler de revenu de subsistance ou de revenu permettant la reproduction de la force de travail… Fixons-le pour se faire une idée à 1500€ à titre très indicatif et totalement arbitraire.
Tout citoyen actif ayant ou pas un emploi devrait avoir accès à un revenu vital minimum permettant la survie dans la dignité (compte tenu des conditions de vie de notre société, donc compte tenu des loyers, du prix de la nourriture, etc).  
La sécurité sociale serait par ailleurs maintenue, ainsi que la gratuité de l’Ecole, des Universités et des organismes de formation permanentes.  Il faudrait réfléchir à l’aide à l’enfance (allocation familiale, et âge à partir duquel l’enfant devient un jeune adulte bénéficiant du RTE.
On voit ici que le cadre dans lequel je réfléchis implique une Etat Providence, redistributeur et une fiscalité refondée et très progressive. Mais pas un état centralisateur pour autant.

Le RTE remplacerait tous les revenus sociaux de la personne si la somme de ceux-ci sont inférieures à 1500€  (RSA, aide rentrés scolaire, tickets d’alimentation, revenu minimum vieillesse, aides mobilité, primes, allocations de solidarité spécifiques, aides diverses … isolation thermique subventionnée… …). D’où une grande simplification. Ceux qui perçoivent plus que 1500€ du fait de leur activité (salariés ou indépendants), des revenus du patrimoine ou de leurs pensions de retraite, garderaient leur revenu antérieur, qui serait alors financé intégralement par l’employeur (privé, public, coopératif ou associatif) ou les Caisses de retraites.
Le taux d’imposition (IRPP) pour ceux qui bénéficient du RTE (et n’ayant que cela comme revenu) serait très faible, voire symbolique. Mais partant de l’idée que nous sommes tous citoyens, et pas des assistés bénéficiant de la charité et du ruissellement des riches vers les pauvres, nous devons tous contribuer, aux dépenses publiques dans le cadre d’un système d’impôts sur le revenu très progressif.

Combien coûterait le RU ?
Je n’en sais rien.

Il faudrait calculer combien de personnes vivant sur le sol national disposent de moins de 1500 euros, et multiplier ce nombre par 1500€. L’INSEE sait faire cela. Par ailleurs il faut faire la somme de toutes les aides actuelles conditionnées et souvent précaires, (tellement nombreuses qu’on n’y comprend rien et que beaucoup n’en bénéficient pas), et qui seraient supprimées, puis comparer au coût du RTE. Ce calcul serait probablement plus compliqué à réaliser, mais les services de l’Etat devraient pouvoir le faire.
De toute façon de l’argent il y en a. C’est sa répartition qui est défectueuse.

Des économies de frais de gestion de dossiers et de personnel seraient possibles. Il faut, en effet, aussi tenir compte de économies financières réalisées en terme de gestion de dossiers pour tous les organismes qui gèrent l’aide sociale. Un nombre important d’emplois seraient par ailleurs supprimés. Autre source d’économie. Les travailleurs ainsi « libérés » d’un travail largement insatisfaisant, très bureaucratique et devenu inutile ou sans objet, auraient les allocations chômage ou le RTE et pourraient alors faire un travail de recherche d’emploi  (pour eux-mêmes et d’autres) dans le cadre de structures du type « pôle emploi associatifs ou coopératif, locale et régional », mettant en regard offre et demande sur le « marché du travail », et opportunités d’activités à forte utilité sociale et environnementale dans l’économie sociale et solidaire, dans les coopératives et le réseau régional. Ce travail pourrait aboutir à des créations d’emplois plus pérennes, assortis  de contrats et de rémunérations plus élevées que le RTE.  A titre d'exemple, le Pôle emploi de l'ile d'Yeu pourrait impulser avec l'aide d'association ce type de travail.

Quel usage du temps libéré ?
Pour un grand nombre ayant perdu leur emploi lors de la crise durable dans laquelle nous entrons, le RTE permettrait de souffler, réfléchir, découvrir d’autres activités que le travail salarié auquel ils étaient « attachés », s’engager dans des actions de solidarité de quartier (ex : à Marseille l’occupation du Mac Do dans les quartiers Nord permet de nourrir des familles en détresse),  et les poursuivre, travailler dans des coopératives de production (ex : entreprises reconverties pour produire des masques, des Fablab qui tentent de produire des respirateurs…), participer à des initiatives solidaires locales de recyclage, effectuer des tâches d’entretien de l’environnement. D’autres pourraient se former à l’agriculture respectueuse de l’environnement, à la permaculture, à la construction écologique éco hameau et habitats légers, aux métiers de l’environnement et de la biodiversité… (par exemple veiller à l’entretien des mares, cours d’eau, assurer la fluidité des parcours dans les trames vertes et bleues, entretenir les jardins des personnes qui ne peuvent pas cultiver leurs jardins, cultiver des friches urbaines… etc. On peut penser dès maintenant a des travaux utile pour occuper les saisonniers qui n'auront pas de travail cette année sur l'île. Encore faut-il leur trouver un  revenu...ou leur fournir des repas...
Du travail socialement utile serait ainsi pour partie assuré bien que n’étant pas régulé et monétisé (ou marchandisé) sur le marché du travail. Ce ne serait pas du travail au noir puisque fiscalisé (bien que très légèrement du fait du taux d’imposition très faible sur le RTE). Le travail serait déconnecté d’une rémunération dictée par la soi-disant « Loi de l’offre et de la demande du travail sur le marché du travail »).  Des porteurs de projets pour le transition écologique et sociale se manifesteraient alors. Ce qui pourrait d »boucher sur les emplois et des entreprises pérennes.

Risque de récession ?
La récession peut se définir comme étant la chute en valeur absolue et relative de l’indicateur de « richesse conventionnel », de type PIB.
Si on mettait en place ces travaux de transition écologique (non rentables selon nos élites) ainsi que le RTE, on nous dirait sûrement que la richesse nationale ou intérieure, comptabilisée via le concept de Produit Intérieur Brut (somme des valeurs ajoutées) chuterait considérablement. L’argent utilisé pour la RTE manquant au secteur concurrentiel rentable (pour faire des investissements pas exemple) notamment. De plus on nous objecterait qu’en occupant les sans-emplois on priverait le marché du travail de son volant de chômage "naturelle "ou "utile". Moins de travailleurs disponibles pour les secteurs concurrentiels (qui peut avoir besoin de puiser dans la réserve de main d’œuvre selon le niveau des commandes) et peut entraîner une « pénurie » de main d’œuvre, qui pourrait « tendre » le marché du travail et faire grimper les salaires…
Pour ma part je pense le contraire. Plutôt qu’une récession nous aurions « une autre croissance ».
Il conviendrait, je pense de compter comme richesse créée, le travail socialement utile réalisé grâce aux RTE distribués, le travail bénévole assurant du lien social et des solidarités indispensables à la vie des hommes en société, les projets et travaux écologiques (remise en culture, lieux de biodiversité, agroécologie, permaculture urbaine et rurale…), créations dans les domaines culturels, pédagogiques, etc. Il faudrait aussi compter le travail domestique. On serait alors beaucoup plus riches !

La richesse serait mesurée par d’autres indicateurs (Bonheur social de la collectivité, Santé écologique et sociale, Education, Biodiversité, Empreinte carbone, Restauration des milieux naturels …).  Cette richesse-là augmenterait. La croissance serait positive, mais il ne s’agirait plus de la croissance du gaspillage et de la destruction de la biosphère. Il ne s’agirait plus d’additionner le nombre de voitures, de machines à laver dont l’obsolescence est programmée dès le départ, d’augmenter le volume d’essence vendue grâce aux embouteillages, de recycler les montagnes de déchets et de d’additionner les distances entre lieux de vie et lieu de travail comme créant de la valuer, ou encore d’additionner le nombres d’heures passées à contrôler les dossiers d’aide social, et à additionner le nombres d’êtres humains classés, délassés…
Quand j’entends les mots « Croissance », « Relance de l’économie » dans la bouche de l’oligarchie mondiale au pouvoir, j’anticipe gaspillage, destruction, guerre, corona, catastrophe climatiques et environnementales, et souffrances…

Transferts de population et transferts d’activités

Au XXs, les "économistes du développement" ont pensé que pour élever le niveau de vie des populations du Tiers Monde, il fallait transférer la population du secteur primaire (agricole) vers le secondaire (industries). Les planificateurs des expériences socialistes en URSS et Chine ont tenté la même stratégie.  Les populations ont changé de mode de vie, de production, sont devenus salariés dépendants du marché ou de la planification centralisée dans le cadre de l’économie de pénurie, et ont quitté les campagnes pour aller vers les centres industriels, les villes avec le développement du tertiaire… Nos « économies de marchés développées » on fait pareil. On a commencé au 17ème et 18ème par expulser les paysans de leur terre (Enclosures en Grande-Bretagne, privatisation de la terre avec la révolution française). Ces populations ont été déversées dans les secteurs industriels et de service du monde entrepreneuriale privé, puis dans le secteur public avec le développement de l’Etat providence au XXs. Les campagnes se sont vidées, les villes ont crus. Avec la globalisation qui s’accélère depuis le début du XXIs, la planète devient le terrain de jeux où les grandes Firmes Multinationales arbitrent entre les meilleurs opportunités (salaires, droit sociale, règles environnementales, fiscalité, systèmes de corruption, accès aux matières premières et énergétiques, etc.), avec l’aide des élites et des Etat nationaux. Elles ont segmenté, délocalisé, crée de nouvelles filières, réorganisé leurs « chaîne de valeurs », comme on dit maintenant - avant on parlait de filières et de segments d’une filière - transféré des usines, détruisant ainsi des emplois dans leurs pays de naissance. Ce qui a provoqué un « transfert « de la population du secteur industriel fabriquant des biens d’équipement des ménages, vers les activités tertiaires et le tourisme, la numérisation de la société, l’intelligence artificielle, les outils de contrôle des citoyens (drones par exemple, géolocalisation, puçage…).
Il s‘agirait, me semble-t-il, maintenant de réaliser un nouveau transfert vers les activités de transition écologiques, et d’abandonner celles qui lui sont contraire et dont l’épreinte écologique est négative. Ainsi nous améliorerions votre bien être et celui de la planète qui nous accueille.


RTE, transfert vers de nouvelles activités socialement utiles au bonheur collectif et à la biosphère.

Le RTE est loin d’être une aide et un financement à perte des personnes laissées pour compte, sur le bord de la route, incapables de se « vendre », marginalisées et inutilisables sur le marché du travail.
Aujourd’hui le marché du travail est pour partie un système qui organise la destruction de la valeur du travail effectué. C’est le cas pour tous ceux qui en « 1ère, 2 ème et 3ème » ligne » assurent durant la crise du Covid19 le bon fonctionnement de la Maison collective (santé, transport, usines prioritaires du secteur de l’énergie, de l’eau……). Le travail n’y est pas reconnu à la hauteur de son utilité sociale. La rémunération est une variable d’ajustement dans le cadre des économies budgétaires à effectuer, ou dans le contexte de l’entreprise privée, mondialisée et concurrentielle où le travail doit être le moins couteux possible. Bref, ces personnes ne sont pas assez payées. Pour ceux qui souhaitent y rester, car ayant leur métier à cœur, il faut à l’évidence de fortes augmentations de salaires (pas des primes), et une reconnaissance de leur compétence notamment au sein de leurs organismes et hiérarchies : plus de co-gestion des conditions de travail, des objectifs….
Mais, nombreux (parmi les ouvriers, employés, cadres, chercheurs…) sont ceux qui aujourd’hui ne trouvent aucun sens à leur travail et font un travail destructeur pour la planète. Le RTE en les libérant de l’angoisse des lendemains, leur permettrait de reprendre leur liberté leur vie ne mains et d’aller vers d’autres activités. Le RTE permettrait le transfert d’une force de travail du secteur marchand privé et du secteur publique, devenus pour partie prédateurs et destructifs pour la collectivité et la planète, vers un secteur alternatif où les besoins sont immenses et « non rentables » pour une partie d’entre eux, dans la convention de notre système actuel.

La RTE rendrait-il les gens paresseux ?

Certains argueront que beaucoup en profiteraient pour jouer les passagers clandestins. C’est certains que ceux qui sont détruits par leur histoire personnelle et par l’environnement social délétère, exclus du marché du travail, désigné comme improductifs, vieux, handicapés de la tête, ont perdu l’estime de soi et préfèrent vivre dans la dépendance, et l’autodestruction progressive. Cependant la grande majorité des hommes, femmes et enfants sont des êtres sociaux et sociabilisés et préfèrent spontanément se sentir utiles et créatifs, intégré et reconnu dans le groupe. S’il faut du temps pour trouver où s’insérer et comment travailler autrement, le RTE peut être le sas permettant cette réadaptation, cette réinvention du travail et de soi.

On peut penser qu’une déconnexion entre salaire et contenu du travail dévaloriserait ce travail. Je pense au contraire que c’est sur le marché du travail que la déconnexion est forte : les métiers essentiels à notre vie sont payéss avec un lance pierre… Aujourd’hui, le travail bénévole est considéré comme étant gratuit donc sans valeur. Il nous faut redresser cette erreur et reconnaître au travail gratuit ou déconnecté de la notion de salaire, comme ayant une valeur : sa valeur sociale.
Ajoute-t-on à la richesse des nations en contraignant des hommes et des femmes à une activité qui a perdu son sens et qui implique l’extraction de matières premières et énergétiques qui appauvrit la planète, déséquilibre sa biosphère jusqu’à provoquer des pandémies ingérables par leur fulgurance, des maladies chroniques bien plus graves encore en terme de nombre de morts, des famines et des guerres ? Nous sommes autophages et quand nous aurons mangés nos bras, nos jambes nos tripes et nos enfants et nos rêves, serons-nous plus riches ou irrémédiablement pauvres ?

RTE conditionnelle ?
Faut-il conditionner le RTE à des activités orientées vers l’écologie et le lien sociale comme le suggèrent les auteurs « Proposition d’un retour sur terre » ?
Peut-être. IL faut y réfléchir.

Conclusion : Aux rames citoyens !
Sur un plan local c’est faisable de penser une économie de transition et de nombreuses associations savent très bien de quoi les populations ont besoin (santé, alimentation, logement, habillement, éducation, loisirs et culture.) Pôle emploi, les chambres d’industrie et de commerce les chambres d’agricultures et autres organismes professionnels disposent d’un réseau d’information qui pourrait servir à fluidifier et ajuster « offre et demande de travail socialement utile ».  Mais encore faut-il qi'n certain nombre de citoyens se retroussent les manches.
Le mouvement « Retour sur terre » propose des Coopératives de Transition Ecologique pour gérer et distribuer le RTE. C’est à réfléchir.

Tout ceci implique de redéfinir la richesse, d’avoir de bons indicateurs, de réinventer en partie le travail, et les outils pour opérer les transferts d’activité, peut-être des transferts de population des villes vers les campagnes…
Le « travail » des grands parents qui racontent, durant le confinement Covid19 par Skype, Whats ap, etc., leur histoire et d’autres histoires, qui transmettent ainsi les trésors familiaux, parfois ses secrets, et le sens du temps ainsi à leurs petits-enfants, a une grande valeur pour la construction des personnalités des enfants et pour la reconstruction post-traumatique liée à la peur collective et au confinement autoritaire que nous vivons. Le travail domestique des femmes, le bricolage à la maison, le travail associatif, le travail bénévole pour nourrir les personnes qui ont faim durant le confinement et qui auront encore faim lors du (dé)confinement sans fin - que l’on va vouloir imposer à tous ceux qui ne sont pas « productifs », c’est à dire nécessaire au fonctionnement des usines et services jugés prioritaires par le système – doit être estimé à sa juste valeur, maintenant et plus tard. Il ne faut pas perdre toute cette énergie solidaire. Il faut la transformer en coopération, évolutive mais durable, sinon, comme après chaque lutte, crise, mouvement social où des actions solidaires magnifiques ont eu lieux, tout risque de tomber à l’eau… L’amertume, la tristesse et la déception seront terribles.
Si on soustrayait de la « richesse » calculée par le PIB tout le gaspillage et l’autodestruction matérielle et sociale, et qu’on y ajoutait tout ce que nous sommes capables de générer comme plaisir et bien-être, alors on serait beaucoup plus riches ! Alors faisons-le !
CristiCohen
Il d'Yeu le26 avril 2020

2Reflexion sur une revenu universel, ou revenu de transition écologique Empty Droits et devoirs Dim 3 Mai - 16:03

Georges BIRAULT



Très intéressant ce Revenu Minimum Garanti ou le Revenu de Transition Ecologique.
Mais, je m'interroge toujours sur quelques problèmes. et en particulier, comment le capitalisme peut le récupérer ? On a vu comment le RMI, puis maintenant le RSA sont utilisés pour diminuer les niveaux de rémunération, et donc faire pression sur les revendications salariales. Or devenir chômeur et être au RSA, c'est souvent dégringoler dans l'échelle sociale.  L'assistanat est aussi malheureusement le revers du RMI/RSA.

Oui, les métiers les moins payés sont ceux les plus nécessaires à la vie d'une société. outre que leurs salaires devraient être augmentés, ce devrait être un devoir, une obligation que chaque être humain homme ou femme accomplisse ces travaux (qui restent à déterminer) pendant un certain nombre d'années de telle sorte que ces tâches dites "ingrates" soient vécues et partagées par tout le monde.
Georges BIRAULT le 3 mai 2020

Revenir en haut  Message [Page 1 sur 1]

Permission de ce forum:
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum